Bordeaux à vivre Partie 1

Publié le par charlimagine



Apprendre la jungle urbaine:

Partie I

   
    Aujourd'hui encore, j'ai profité du grand air, les cheveux au vent, les yeux bridés par la brise cinglante. Les herbes qui sifflent, les bois qui grincent et  les oiseaux qui chantent font partie de mon décor musical! Pourtant, il n'en a pas toujours été ainsi.


Vue depuis le velux de l'appartement- rue mercière

Sortie d'un lycée agricole pour me retrouver propulser en centre ville bordelais s'est averé un choc: Pour poursuivre les études, j'ai du m'adapter à ce monde inconnu: la jungle urbaine.

Vivre en appartement:
c'est se faire réveiller par des klaxons ou les camions bennes des éboueurs de bonne heure, c'est se coucher avec la musique de son voisin du dessus ou par les disputes du couple du dessous...
Avoir pour seul horizon, la résidence d'en face avec  le ballet incessant des stores qui s'ouvrent et se ferment...

Voir du vert m'était pourtant une nécessité pour fuir mon 36m2.
En une demi heure à pied, on pouvait se rendre au jardin publique
        > avec son petit lac romantique pour les amoureux
        > le théâtre de Guignol pour les enfants
        >l'herbe tendre pour  les joueurs de foot du dimanche
        >les arbres centenaires faisant de l'ombre aux étudiants studieux.
Bohème et convivial, ce parc se présentait comme un sas: entre  urbanisme sophistiqué et  campagne nostalgique.

Le jardin publique, très fréquenté dès que le soleil pointe son nez....

Se déplacer en ville:
Prendre le bus...L'attendre...l'attendre...l'attendre...Et enfin voir le bus de la ligne F bondé...Tassé comme des sardines, balloté par les arrêts incessants, secoué par un brusque freinage: voilà le quotidien d'un étudiant qui a choisi l'option "bus" pour se rendre à la fac: C'était mon cas!
Entre l'hiver où la buée sur les vitres rendaient illisibles le nom des arrêts, et l'été où les odeurs de transpiration mélangées aux échappements du diesel rendant l'air suffoquant, j'ai vite compris, pour ma survie...tout du moins pour mon bien être que je ferai mieux de prendre un peu d'avance pour éviter les heures d'affluence! Hélas, je n'ai pas toujours pu y échapper...

Utiliser ses pieds: C'est prendre le risque de se déplacer en terrain miné;crottes de clébards
errants ou colombins du chien chien à sa maman, les trottoirs sont les wc itinérants du plus fidèle ami de l'homme. Une fois les zones à risque éviter, il faut cohabiter avec les voitures pour traverser les "cours" sans trop se presser...Puis, il faut aimer marcher si toute la rue Sainte Catherine on doit traverser: 1.7 km de rue pietonne avec toutes les boutiques nécessaires pour nous retarder!


place de la victoire avant travaux...

Arche de la Victoire
avec en ligne de fuite la rue Sainte Catherine
(après travaux)

Pédaler: Ah oui, ca c'est une bonne idée! Bordeaux est bien équipé en pistes cyclables! Notamment une qui joint le centre ville  à Lacanau Ocean...soit près de 60 km à travers les pins! Mais bon, faut quand même penser à rentrer!!!  En plus, la ville met à disposition gratuitement de ses habitants, (et de toute la CUB communaute urbaine de Bordeaux)  des vélos avec pour seule contrainte le présenter à la boutique une fois par trimestre!

Faire du roller: Grande idée! Encore faut-il savoir freiner ;-(

Utiliser le tramway: J'aurais bien aimé, mais je n'en ai connu que les désagréments: bruits de marteau piqueur, déviation en tous genres  et  trottoirs laisse béton! La mise en circulation de la première rame s'est faite un mois après mon départ! snif!

Le tramway , aucun fil, le courant passe dans les rames!
Ici la ligne qui passe devant le grand opéra se dirigeant vers les Quinconces

Et la voiture? *long long soupir*- en cas d'ultime nécessité...ou pour s'échapper!



La ville, ce n'est pourtant pas que des inconvénients...sinon je n'y aurai sans doute pas survécu 4 ans..
. (Apprendre la jungle urbaine,Partie II: Bordeaux, une ville à vivre)

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